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Installations
dans la carrière, face au château
Rencontres Art Natures 2007
Office du Tourisme du Sancy
Carrière de Rabachot à Murol, Puy de Dôme, France
Repères
Contexte : Carrière
fermée, cratère découvert par l’exploitation de pouzzolane
Matériaux
: Reste de
cheminée secondaire, eau, pierres volcaniques, pouzzolane, bombes volcaniques,
végétation pionnière, pierres de construction…
Dispositif : Forme de
cratère en amphithéâtre ouvert sur le château, orienté est-ouest, bassin
concave rempli d’eau de 6 m de diamètre, éventail de bombes volcaniques sur
environ X m², quatre coulées de pierres de pierres de construction.
Dimensions
: Contenues
dans un trapèze (ou quadrilatère) d’environ 36 m à l’est, 60 m au nord,
50 m à l’ouest et 45 m au sud – profondeur maximum : 0,60 m. Hauteur
maximum : 6 m .
Collaborations : David,
Natacha et Martin (assistants école supérieure d’art de Clermont-Ferrand),
Etienne et Sylvie (Repos du Baladin), Michel Montal, David X et l’aide de
l’équipe des Services Techniques de la Mairie de Murol, sans compter l’aide
occasionnelle de campeurs du camping.
Photographies
: A main
levée, depuis un escabeau et depuis une nacelle à environ 15 m de hauteur le 28
juin 2007, aussi depuis le 26 juin pour les documents environnants - Point de
vue principal orienté est-ouest depuis la nacelle, en plongé. Temps mitigé,
couvert avec de courtes éclairicies.
Commentaire
Ce qui m’a
frappé en arrivant sur le site de la carrière de Rabachot c’est la platitude
que ne m’avait pas rendue l’image que j’en connaissais, ensuite la nudité
minérale avec cette bombe énigmatique en forme de menhir plantée dans le décor
depuis des milliers d’années… une couleur rouge omniprésente, obsédante…
A
rebours
La sécheresse et la chaleur des lieux héritent de cette matière
volcanique qui a été mise à nue par l’exploitation de la carrière. S’asseoir
sur les bords du « cratère », se laisser aller à ce passé qui
ressurgit…
Il y a
indéniablement une relation visuelle avec le château sis sur sa colline. Le
« cratère », puisque c’est comme cela que je l’ai baptisé, s’ouvre
vers l’ouest, en direction d’un château… qui se dresse sur sa colline, fier,
imposant, dominant tout, sans concession aucune pour le paysage environnant…
Intuition
Là, devant moi, le cratère, reste de l’exploitation de la carrière de
pouzzolane, noir, chaotique, creux… en négatif de cette scène qui se déroule à
l’ouest. Positif et négatif, ordre et chaos, le construit et la matière … Les
deux s’opposent et se complètent… La rencontre entre une réalité paysagère et mon
imaginaire volcanique…
Ces petites
collines qui m’environnent sont donc autant de cônelets volcaniques qui
organisent ce paysage de leur tête boisée… Tiers paysage de délaissés
agricoles…
Similitude
C’est décidé, le château planté sur sa colline deviendra cette tête minérale,
matière figée qui émergera de la vue depuis la montée vers le cratère. Ouvert à
ce spectacle de l’ouest, l’hémicycle du cratère recèlera en son creux un trou
d’eau, mise en abîme, reflet du temps…
Gilles Bruni
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