Accueil
Installations
Expositions
Editions
Projets
Invitations
Biographie
Textes
Liens
ContactPour un paysage d'eau
Bancs Publics
L'arbre tombé
Des gains collatéraux
Au bout du tunnel / Grotesque / Documentaire
La Sablière dans la mangrove
L'Embarcadère
Conversation, par jours de pluie
Le Cratère
La Fontaine
La friche Carbolux
Le Camp de l'Ermitage
La barque
Longue-vue-la-Masure
14 bancs face à face
Balance
La maison des aulnesBruni/Babarit
|
Installations
recycler le cabanon pour faire venir l’eau et
la préserver
Histoires d'eaux - Histoires d'art 2007
Gréoux-les-Bains,
Alpes de Haute Provence, France
Repères
Dispositif
: Cabanon
abandonné aménagé en réserve d’eau
; Chemin
d’accès traversant des galets ramenés du Verdon
; Seaux,
arrosoirs et bassines pour transporter l’eau
; Panneau
photographique en guise de mode d’emploi
; Panneaux
placés près des points de puisage.
Dimensions : Installation
contenue dans un triangle isocèle de base d’environ 30 m et deux côtés
d’environ 70 m ; Cabanon :
4m de large x 2,5 de hauteur au faîte x 4,20 m de longueur, profondeur de la
réserve d’eau 0,45 m ; Longueur chemin au cabanon : environ 32 m ; 4
points de puisage en contrebas à environ 30 m pour ceux de droite et 35 m pour
ceux de gauche ; 2 panneaux avec pictogramme montés sur potence à environ 1,9 m ; panneau photographique de 100 x 80 cm monté sur potences à 1,40 m de
hauteur ; récipients variables en nombre et en qualité sur une surface
d’environ 12 m²
Matériaux
: Eau, bâche,
tasseaux, visserie, contreplaqué, galets du Verdon, photographies, potences,
récipients variables en nombre : arrosoirs, seaux, bassines
Collaborations
: Galaad
Prigent (éditions Zédélé), Cathy Azuelos (La plaisance), Anthony Maurel et
Amandine Schops (assistants), Jean-Claude Hottier et l’équipe des services
techniques, Cyrille Lapoire, Alain Calvet
Edition
Une publication est parue aux éditions Zédélé pour accompagner l'installation. [ Lire la suite ]
Commentaire
En
parcourant Gréoux et en longeant ses canaux, l’eau m’est apparue précieuse.
L’envie de faire un sanctuaire est née d’une idée mythique de la méditerranée
où agriculture et antiquité se confondent.
Quoi de plus
vital que l’eau ? Les pressions environnementales nous le rappellent et l’on
voit arriver la crise, celles des mentalités aussi. Il n’y a pas si longtemps
une économie de l’eau forçait le respect et réglait nos vies individuelles et
communautaires, la crainte du manque étant plus forte que tout. Richesse et
pauvreté se mesuraient – et se mesurent encore – à la possession de l’eau et à
sa disponibilité.
Le petit
cabanon abandonné, repéré à proximité du Verdon, à la fois si proche et si loin
dès lors qu’il s’agit d’acheminer de l’eau, offre l’occasion d’installer un
dispositif chargé d’histoires. Des récipients sont mis à la disposition du
public pour puiser, transporter et verser l’eau de la rivière dans le cabanon.
Cette façon de participer à la réalisation d’un cycle renvoie à ces gestes
simples qui signalent l’offrande, une prise de conscience en acte.
La fontaine n’est pas sans rappeler ces lieux
antiques et ruraux de la récolte et du stockage, elle est cette part d’eau
préservée, gardée en prévision des besoins. De là toute perte demande entretien
et renouvellement pour maintenir le système. La perte, et la conscience de la
perte, stimule notre attention. Autant de gestes attendus, sollicités, qui
rappellent alors la dépendance écologique. Mais ces gestes signent aussi la
conjuration qui vise à se prémunir du manque, même si la portée d’un tel acte
est plus magique qu’efficiente. Le culte en est domestique, humble, et n’est
pas alors sans rappeler ces rapports entretenues avec les divinités des eaux.
Un Nymphée dans les campagnes où l’on exposerait son bien tout en le
protégeant.
Pour
compléter le dispositif nous réalisons avec Galaad Prigent l’image d’un geste à
accomplir sous la forme de photographies à installer sur le site. Ce travail
photographique trouvera une dernière forme dans un livre publié aux éditions
Zédélé.
Gilles Bruni, mai 2007 |
|
[ + ]
|