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Liste complète des installations :

Pour un paysage d'eau Bancs Publics L'arbre tombé Des gains collatéraux Au bout du tunnel / Grotesque / Documentaire La Sablière dans la mangrove L'Embarcadère Conversation, par jours de pluie Le Cratère La Fontaine La friche Carbolux Le Camp de l'Ermitage La barque Longue-vue-la-Masure 14 bancs face à face Balance La maison des aulnes

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Bruni/Babarit



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Version anglaise
Installations


Circum lacustre

À l’invitation d’Arnaud de la Cotte, directeur artistique de l’association l’Esprit du lieu, l’artiste plasticien, Gilles Bruni est venu en résidence autour du lac de Grand-Lieu pendant une année pour développer le projet intitulé Circum-lacustre. Un livre, une exposition et un film réalisé par Arnaud de la Cotte seront présentés en dans plusieurs lieux autour du lac de décembre 2017 à juin 2018.
Pendant un an, Gilles Bruni a arpenté le lac de Grand-Lieu et ses marais, le traversant parfois, le contournant souvent, pour en savoir plus sur ce lieu qui se dérobe au visiteur trop pressé.
Gilles Bruni est allé à la rencontre des riverains humains et des riverains non-humains pour se forger sa propre expérience du lieu et produire des formes artistiques qui ne lui sont pas si familières comme le masque-cache ou des sculptures hybrides entre l’animal et le végétal.

Dans les expositions, Gilles Bruni met en scène des formes artistiques nées de sa rencontre avec Grand-Lieu, comme le masque-cache aussi appelé la Grande bloute, ou des sculptures hybrides entre l’animal et le végétal.

Repères


L’exposition Circum Lacustre est modulable, au gré des lieux dans lesquels elle s’implante. La présentation qui suit de l’ensemble ne reflète pas forcément une installation en particulier, elle propose la trame sur laquelle je me suis basé pour la mise en espace.

La série des bloutes

La bloute est la racine du carex, à Grand-Lieu, on l’appelle aussi « motte » ou « talle de piche ». Autour de la Grande bloute, elles sont érigées comme autant de sculptures : masse naturelles, avec des formes incorporant des matières animales ou végétales récoltées à Grand-Lieu ; carcasses d’écrevisses, os et peau de ragondin, cire, mâcres… Elles sont posées sur des socles qui les isolent du sol et font fonction de cadre. J’ai souhaité conserver quelque chose d’assez brut, pas trop travaillé, juste recouvrir, incruster, enserrer. Certaines bloutes restent non travaillées, la forme naturelle est déjà évocatrice. Je souhaite faire ressentir la dimension quasi animée-animale de la bloute. Il y a du corps là-dedans.

Le costume d’homme-bloute sur socle (pseudo bloute)

J’ai utilisé le costume d’homme-bloute pour animer le masque cache (grande bloute). Je l’expose en tas, en boule sur un socle au milieu des autres bloutes pour créer des similitudes par rapprochement ou je la suspends à la structure où sont accrochées les peaux de ragondins. C’est une peau matière texture. C’est comme un reste, il est toujours prêt à resservir.

Panneau plan-lac (itinéraires)

Sur la carte, des trajets notés datés comme une façon de donner
à voir mes pérégrinations autour du lac. C’est un aspect
succinct et brut de mon carnet de résidence déjà édité sous
la forme d’un livre présenté dans l’exposition et d’un blog visible
sur le web. Ce panneau fait écho à la carte que j’avais vue
chez l’apiculteur, carte sur laquelle il présente la répartition
de ses ruchers. Je donne ainsi une autre représentation du
voyage, via l’imaginaire de la carte du lac et de ses alentours
comme un espace de projection mentale complémentaire
des autres moyens utilisés pour l’exposition.

Peau-tableau avec pétales de jussie, cire d’abeille
et miel

C’est une autre forme de carte : le mariage du gondin, de
l’abeille et de la jussie. C’est plus un désir de les manipuler
qu’un projet bien maîtrisé qui me renvoie au tableau inévitablement, aux matériaux bruts. Des
matières du lac qui sont aussi le lac tel que je l’ai vécu. Un
nouveau voyage esquissé, à développer ultérieurement sans
aucun doute.

Structure avec 4 peaux de gondins (tambours)

4 peaux comme les 4 filets de carpes, les 4 gondins morts,
c’est une citation de mes pérégrinations autour du lac : peaux
tannées de ragondins accrochées pendantes, en attentes de
servir, il a quelque chose de fonctionnel là-dedans. Elles rappellent
le tambour que j’ai utilisé lors de mes actions sur l’île
Marguerite et dans les prés-marais près de la Tuilerie. J’ai
choisi de monter la structure très brute, avec des branches
qui donnent un côté trappeur à l’ensemble.

Lot de peaux de gondins, au sol

Lorsque j’ai disposé les peaux de ragondins au sol dans le jardin
en juin 2017 lors de la préparation de l’exposition, j’étais dans
un espace « naturel » d’herbe et de terre, je fais aujourd’hui
le pari qu’en les disposant sur le sol artificiel d’un espace de
présentation je vais pouvoir encore susciter leur présence à
fleur de sol, pouvant évoquer l’animal nageant. Le sol devient
eau. Dans l’installation j’utilise déjà la répartition, la verticalité
et là l’horizontalité, c’est de l’ordre d’une mise en espace de la
Grande bloute et du matériel qui l’accompagne.

Le film et le livre Circum lacustre

Le livre publié par les éditions joca seria et le film réalisé par
Arnaud de la Cotte retracent mes pérégrinations autour de
Grand-Lieu, ils reprennent l’idée du journal des rencontres
avec les riverains “humains “ et “non-humains”.



Edition


Circum lacustre aux éditions joca seria
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