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Installations
LA Margirondiere :
Résidence d’artiste à l’association d'insertion Éclaircie,
Septembre 2018 - Juin 2019.
L’association l’Éclaircie a affirmé à plusieurs reprises l’importance
de l’ouverture culturelle, nous sommes en effet convaincus qu’être
citoyen, c’est avoir accès à toute forme de culture. Dans ce cadre, un
projet de résidence d’artiste a été initié en fin d’année 2017 avec
l’artiste Gilles Bruni. Il se développe sur 2018-2019. Cette action est déclinée en
partenariats avec le Jardin de Verre, l’Éducation Nationale et
aujourd’hui avec l’École d’art qui nous accueille dans ses murs.
A l’école d’art de Cholet, impasse des Charuelles, du 5 au 25 mai,
Gilles Bruni présente « Itinérance », installée avec la collaboration
de l’équipe qui l’accompagne aujourd’hui à la Margirondière et la
participation d’étudiants de la prépa de l’école. Le 14 juin sera le point d’orgue de sa résidence, un temps de rencontre
avec le public sera organisé sur le site, aux abords du lac.
Vernissage Vendredi 4 Juin 2019 à 16H, route départementale 157, axe
Maulévrier - La Tessoualle
(bord du lac du Verdon — Parking à 47°00’09.65’’N – 0°48’26.14’’O)
De 14h à 20h visites explicaives de l’oeuvre par l’ariste et les
salariés ; 18 h remerciements ; 18h30 animation concert avec DES
LIONS POUR DES LIONS.
Repères
Situation
: le site de la Margirondière sur les bords du lac du Verdon entre la Tessoualle et Maulévrier (49).
Dates : septembre 2018 - juin 2019.
Matériaux
:
branches et branchages de frênes et de saules communs, osier, ficelles,
billots de bois, tranches de peupliers, baliveaux de frênes, ronciers,
plantes transplantées, rejets d'érables, bois mort récolté, herbes
fauchées.
Dimensions de
l’in situ
: un site triangulaire d'environ 200 m x 100 m x 200 m.
Collaborations
L'équipe : Hervé Roulier, amateur
de paysage, de cinéma de plein-air, nous incite à nous poser ; Yann
Lemart, grand animateur, supplée Willy et donne un coup de mains à tout
le monde ; Mike Debard, maître du tressage, apporte son talent, son
savoir-faire, chez les uns, chez les autres ; Rashid Diriya Muse, dans
tous les coups, accompagne souvent Willy et Yann, infatigable
arpenteur ; José Quintal de Nobrega, sa cabane, ses jardins sur
lesquels il veille jalousement ; Willy Bluker, dit le réunionnais,
faire cabane est sa devise ; Aurélien Roussière, sa table, ses assises,
aime sa tranquillité ; Nicolas Bonnet, dit Nico, féru de bestioles
et de botanique nous donne à voir l’invisible ; Maxime Jeannière, dit
Maxou, sillonne inlassablement le site, son plaisir : nous perdre avec
ses sentiers.
Avec la participation d'Emmanuel Amiot, dit Manu, un peu voyeur, aime
les planques, observer ce qui se passe ; et Romain Jeanne, Guillaume
Jean et Nadège Chalopin, encadrants à l'Eclaircie.
Commentaire
Ne
cherchez pas la Margirondière sur un plan, ce nom, n’existe pas, ou
plutôt ce lieudit n’existe plus, la ferme éponyme a été engloutie et
gît au fond du ruisseau des Arcis, ce bras du lac qui s’étend sur notre
droite. Et pourtant... ce nom revenait dans la bouche de ceux que j’ai
côtoyés ici : des pêcheurs rencontrés aux encadrants de l’Éclaircie.
Lorsque j’ai vu le site la première fois, j’ai de suite senti son
potentiel pour nous y aventurer avec des salariés. Comme écrit par la
suite sur l’affiche apposée à l’entrée du site durant le chantier, non
sans un brin d’humour, l’endroit est devenu une « zone
d’expérimentation artistique ». Ceux qui circulaient sur le sentier de
randonnée étaient avertis, ils risquaient d’y rencontrer de drôles
d’individus vaquant à des occupations quelques peu énigmatiques, vêtus
non de blanc mais de gilets orange.
Avec cette résidence en milieu professionnel, j’ai pu embarquer une
dizaine de salariés ; ils se sont prêtés au jeu avec simplicité,
m’accordant leur confiance, acceptant d’endosser un rôle décalé. Il
leur a permis de prendre de la distance avec les conditions d’exercice
de leur métier et les lieux ordinaires de travail.
Nous avons patiemment construit un collectif respectueux des visions de
chacun, et apprivoisé un cadre tout à la fois de travail et de vie qui,
au fil du temps, est devenu notre ‘habitat’, au point de pouvoir donner
l’impression qu’une tribu avait élu domicile à la Margirondière.
Chacun d’entre nous a développé des relations à l’espace du site qui
lui a permis de faire émerger du sens, dans les sous-bois, aux
abords d’une percée sur le lac, avec l’ouverture au ciel d’une prairie,
au creux d’un roncier, à la vue d’une cépée d’érable... Ces endroits
nous sont apparus singuliers, habités de végétaux proliférants et
d’oiseaux bavards, nimbés de lumière ou baignant dans une ombre
apaisante. La Margirondière nous a finalement transformés, apprivoisés.
Que retenir encore de cette expérience artistique ? En investissant de
la sorte l’endroit, nous avons appris à le voir autrement, pas
simplement en évoquant un débroussaillage ou en faisant des
observations sur la hauteur des eaux, nous avons appris le temps de
l’hiver, graphique, avec ses transparences lumineuses ; vécu le
printemps, exubérant, vert, dense au point de nous perdre dans des jeux
de cache-cache, bricolant çà et là comme autant de prétextes à nous
poser, sans autre objectif que de tisser notre relation au lieu, de lui
donner des formes.
Gilles Bruni
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