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Liste complète des installations :

Pour un paysage d'eau Bancs Publics L'arbre tombé Des gains collatéraux Au bout du tunnel / Grotesque / Documentaire La Sablière dans la mangrove L'Embarcadère Conversation, par jours de pluie Le Cratère La Fontaine La friche Carbolux Le Camp de l'Ermitage La barque Longue-vue-la-Masure 14 bancs face à face Balance La maison des aulnes

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Bruni/Babarit



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Version anglaise
Installations

Des niches pour s'immerger dans le bois d'érable 


Participation à l’événement Créations sur-le-champ 2013, qui se déroule cette année du 16 au 20 octobre 2013 pour la septième année. Le lieu ou se passe l’événement, le verger de M. Michel Robert, « le Pavillon de la pomme » du coté nord, situé au pied de la Montagne de Mont-Saint-Hilaire.

« Créations-sur-le-champ 2013» , Mont-Saint-Hilaire, Québec, Canada
 Du 16 au 20 octobre

Repères

Situation : un petit bois d'érable à proximité d'un verger.

Dates : réalisé entre le 15 et le 19 octobre 2013.

Matériaux : pierres, souches de mélèze, tiges d’osier, branches mortes récoltées de mélèze, fil de fer recuit.

Dispositif : 44 niches construites autour d'un corps assis sur des souches ou des pierres du site, et réparties dans le sous-bois, de part et d'autre d'un chemin.

Dimensions de l’in situ : un site ovoïde contenu dans un rectangle d’environ 100 m de long par 30 m de large.  Chaque niche : environ 1,50 m de haut par 0,60-0,90 m de profondeur et 0,50-0,70 m de large.

Participation : Suzanne, Denis et André

Commentaire

L’idée d’habiter l’espace est l’une de mes préoccupations. Chaque espace est chargé d’éléments différents; in situ, je les explore puis travaille à créer une sym­biose dans cet espace. Pour ce projet je me suis promené dans le bois et j’ai observé que les lignes des arbres nous amènent toutes vers la verticale; mais, pour faire autrement, j’ai décidé d’observer le paysage d’un autre point de vue. N’ayant trouvé aucune place pour m’assoir qu’une souche au sol, j’ai décidé de tester l’horizontalité en construisant des niches au-dessus de souches et de pierres que je trouvais comme des enveloppes d’un usager potentiel qui se trouve alors plus près du sol, avec une vision plus rapprochée. Il y a quelque chose qu’on néglige au ras du sol. Chaque emplacement a ses ambiances, des niches tournées sont tournée dans des sens très divers… Ces petites architectures offrent une disponibilité pour s’asseoir et « habiter » la forêt, mais pour que la forêt nous « habite » à son tour… C’est de l’ordre d’une immersion.
La quantité de ces petits ouvrages répartis dans le sous-bois est importante à mon sens, elle n’a pas forcément à être vue tout de suite, elle est plutôt perçue, de l’ordre d’une apparition qui peut suggérer ou donner la sensation d’une présence (la forêt est habitée, elle nous observe). Elle est indéniablement liée à cette forme du corps qui en est le modèle, la matrice.
Dans la partie éclairée de la forêt (sous le soleil) on perçoit un coté plus léger bien qu’avec des ombres plus marquées. Alors que dans la partie moins éclairée, les niches nous semblent plus proches les unes des autres et accentuent la lourdeur de l’es­pace, comme si elles devenaient des créatures denses, étranges et troublantes qui émergent du sol.

Gilles Bruni, octobre 2013, Mont-Saint-Hilaire
 

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