Accueil Installations Expositions Editions Projets Invitations Biographie Textes Liens Contact

- - - - - - - - - - - - - - -
Liste complète des installations :

Pour un paysage d'eau Bancs Publics L'arbre tombé Des gains collatéraux Au bout du tunnel / Grotesque / Documentaire La Sablière dans la mangrove L'Embarcadère Conversation, par jours de pluie Le Cratère La Fontaine La friche Carbolux Le Camp de l'Ermitage La barque Longue-vue-la-Masure 14 bancs face à face Balance La maison des aulnes

- - - - - - - - - - - - - - -
Bruni/Babarit



- - - - - - - - - - - - - - -
Version anglaise
Installation

LE pourrissoir dans le sous-bois, une façon de recycler le bois mort, coupé ou tombé et de laisser venir les décomposeurs, jusqu'à l'humus

Milieux
Domaine de Chamarande, France

Exposition du 26 mai au 30 septembre 2013

À la croisée des territoires et des époques, entre zones urbanisées, agricoles et forestières, patrimoine et modernité, le Domaine départemental de Chamarande est un microcosme où coexistent la diversité des milieux et les transformations du paysage. Pour l’exposition Milieux, une douzaine d’artistes français et internationaux vous invitent à (re)découvrir la diversité des “milieux” de ce site remarquable en s’immergeant dans ses 98 hectares. Les artistes ont imaginé des installations de plein air, à l’échelle du lieu, favorisant la rencontre, la découverte et le partage d’expériences. Le Domaine se transforme ainsi en un véritable espace d’observation et d’interaction avec la nature où les visiteurs peuvent expérimenter de nouvelles manières d’habiter leur environnement et de vivre ensemble.

Les artistes :

Brandon Bellanger, Frank Smith, Bruit du Frigo, Gilles Bruni, Christophe CLottes, Olivier Damé, Nicolas Floc'h, Etienne de France, Camille Goujon, Suzanne Husky, Nicolas Milhé, Liliana Motta, Laurent Tixador

Expositions avec commissaire associé Coal

Site internet : 
http://chamarande.essonne.fr/productions-milieux-2013/


Repères

Situation : Sous-bois dans le domaine de Chamarande, un site en remontant au Nord depuis le chemin passant non loin du Canal des Houx.

Période de réalisation : février - mai 2013.

Matériaux : 40 m3 de bois recyclés des sous-bois alentours, d’abattages d’entretiens et de vieux stocks. Pieux en saules provenant de l’entretien du parc : 60 en 3,5 m, 40 en 2,5 m et 60 en 1,5 m. 

Dimensions : L’ouvrage elliptique devrait faire en son centre, environ 3 mètres de hauteur, par 18 mètres de long et 14 mètres de large.

Participations : Pascal Parmentier, Les jardiniers du domaine, l’association Khéops, les étudiants stagiaires de l’école des Beaux Arts de Versailles, Guillaume Péron, assistant, et Marek Niel, stagiaire.

Commentaire
 
L’idée est toujours de lier mon travail à l’esprit des lieux, c'est-à-dire aussi à la vie des lieux, de le mettre en rapport avec sa gestion, aux travaux qui s’y déroulent, à ses cycles
... et de prolonger l’intervention qui a déjà été menée en 2011 avec Balance dans le marais.

J’avais repéré un espace potentiel pour mettre en place un cercle de bois sur pieds, penché, débité, couché, et au sol, à l’intérieur, du pourrissant… Mais il a fallu chercher et trouver un lieu qui permette de trouver la convergence entre accessibilité au public et conditions propices au développement de la vie que je souhaitais favoriser.

La forme de l'ouvrage devient dès lors celle d'un espace  traversable, un dédale devant permettre un contact plus étroit du promeneur avec du bois stocké sur une hauteur variable et qui va progressivement être colonisé par des champignons, des mousses, et abriter une faune spécifique. Un suivi par le naturaliste du parc permettra aussi d'en rendre compte au fil du temps.

Entrer en contact avec ces masses de bois donne l'occasion d'en percevoir les transformations, d'en sentir les odeurs qui en émanent, d'y observer les formes de vie lées au pourrissement, propre à ce milieu : des décomposeurs en tout genres s'en nourrissent, jusqu'à digestion progressive de celui-ci.
 
Ici prévaut l’idée de cycle à la fois naturel et lié aux abattages qui laissent sur places des chablis et du bois débité, et celle conséquemment d'un re-cyclage qui s'opère banalement autour de nous, dans ce que nous nommons "nature"… où il est question de l’économie propre à ce type de milieu forestier.  

Gilles Bruni, mai 2013



[ + ] Le pourrissoir, fin mai 2013



[ + ] Le pourrissoir, octobre 2013



[ + ] Le pourrissoir, mi mai 2013



[ + ] Le pourrissoir, octobre 2013