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Liste complète des installations :

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Bruni/Babarit



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Version anglaise
Installation

Quatre abris pour la halte au Kollebloem


Arpia 2011, Art with Landscape
Sint-Lievens-Esse, Herzele, Belgique

Exposition du 20 août au 9 octobre 2011


Repères

Situation : sur les terres du Kollebloem, ferme biologique de la commune de Sint-Lievens-Esse, Herzele, dans les Ardennes Flamandes, Belgique

Période de réalisation : juillet 2011

Matériaux : déchets de branchages de « Arpia 2010 », branches de saules, tiges de noisetiers, bris de briques provenant des terres du Kollebloem et de Arpia, pieux de châtaigner, traverses de chemin de fer, fil de fer recuit

Dispositif : quatre abris mixtes sur une portion de parcours dans la campagne des Ardennes Flamandes, aux environs du site de Arpia, avec quatre bancs pour s’asseoir dans les abris, une végétalisation progressive des abris à partir de l’automne 2011, un entretien des abris par apports complémentaires de branchages des murs et taille de la végétation au fur et mesure de la croissance.

Dimensions : variables, d’environ 2,50 m x 2,50 m pour chaque abris et 2,30 m de hauteur

Participations : Jesse et Pauline ; Luea et Jonas de Arpia ; Kimo, Maarten et les familles du camp 'Papaver' au Kollebleom ; Lukas de Kollebloem ; les services techniques de la commune de Herzele, et les conseils de Anne Hollevoet et Paul Haustraete de la RLVA



Commentaire

Lors d'une marche avec Luea Ritter et Chris de Smedt j’ai fait le constat que l'agriculture n'avait pas laissé de place aux habitants pour parcourir la campagne et de profiter des paysages du pays d'Herzele. Les chemins ont même souvent disparus.

Eddy Raepsaet de la RLVA (Regionaal Landschap Vlaamse Ardennen), que j’ai rencontré au cours d’une de mes visites, a confirmé ce constat en me faisant remarquer une certaine pauvreté de la faune dans ce territoire (il reste peu de bosquets d'arbres ou d’arbustes pouvant servir d’abri et de garde-manger...). Il m’a expliqué que la RLVA travaillait à redonner une place aux oiseaux, incitant les agriculteurs à installer des nichoirs, comme pour les chouettes Chevêche qui se sont faites rares.

Mon hypothèse de travail est devenue simple : ne peut-on pas penser installer des abris provenant de la taille des arbres et arbustes de la campagne environnante (privilégier le recyclage), ce afin de  proposer aux gens qui parcourent ce territoire des repères, des haltes pour se reposer et profiter du paysage. De même, de tels abris ne pourraient-ils pas servir aussi à accueillir une faune locale et servir ainsi de relais avec la végétation environnante en  créant des corridors verts, favorisant du coup sa circulation…

Nous allons donc construire collectivement plusieurs de ces abris et montrer qu'on peut redonner une place aux habitants, une façon pour moi de reconquérir la campagne, de la ré-habiter... tout en laissant une place à l'animal dans un monde que nous partageons de fait.

Je sais qu’une telle idée est utopique en regard des pressions agricoles, mais elle peut être symboliquement forte, un message adressé aux gens qui viendront marcher dans cette campagne.

Principes

1. Toujours penser à des formes de végétalisation future pour les constructions (plantation différée) pour les  compléter et fournir abri et nourriture aux animaux de passage

2. Toujours penser aux abris en termes de programme et non d’objets totalement arrêtés, c’est à dire qu’ils ne sont pas totalement déterminés en forme et nombre

3. Les emplacements sont soigneusement choisis. Leur nombre est dans le principe extensif

4. Les matériaux des abris sont issus en priorité du lieu où ils sont implantés. Ils proviennent du territoire. Ces matériaux sont surtout des matériaux de récupération

5. Les constructions restent légères, issues de bricolage et de modes d’assemblages divers accessibles au plus grand nombre

6. Ces constructions ont pour principe de fournir un abri provisoire, elles n’ont pas pour but d’être « habitables » ou durables, elles restent temporaires, à entretenir ou à renouveler

7. Elles sont toujours équipées de bancs pour la halte, le repos pour les promeneurs ou les habitants des environs


Gilles Bruni, Clisson, juillet 2011
 

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